municité #3 - Jérôme x Romain - Le sport, comme vecteur de développement et d'intégration

Ceci est la rediffusion du podium de discussion du 3ème événement municité

Pour rappel, municité, ce sont des soirées networking destinés aux francophones et francophilies de munich autour de thématiques professionnels. 

Le 18 novembre 2024, nous étions réunis au Movement Fitness Club pour parler sport et plus spécialement sport comme vecteur de développement et intégration avec deux invités, Romain Bonnaud et Jérôme Reisacher dont tu as pu découvrir les portraits dans les épisodes précédents. 

Si tu n’as jamais entendu parlé de municité, il s’agit d’une initiative bénévole co-fondée et co-organisé par 4 femmes : Anne-Chrystelle Bätz, présidente d’Emploi Allemagne, association d’intérêt public qui aide les francais à s’intégrer professionnellement en Allemagne, Emma Granier, responsable des éditions allemandes de lepetitjournal.com, Océane Izard, designer multidisciplinaire et moi-même. 

municité, ce sont des rencontres thématiques et conviviales destinées à encourager l'échange,  tisser des liens sociaux et professionnels et découvrir de nouveaux secteurs et opportunités dans un environnement bienveillant.

Nous cherchons à faciliter le networking, le rendre accessible à tous et ainsi contribuer à l'enrichissement des compétences interculturelles et au développement de soft skills, cruciales dans le monde d'aujourd'hui.

Pour plus de détails, je te renvoie au site municite.de.

Chaque soirée municité est rythmée par deux temps forts :

  • un podium de discussion

  • suivi d’un networking organisé, puis libre.


Aujourd’hui, tu peux écouter ou réécouter l’échange que j’ai eu avec Kera Till et Sonia Hausséguy. Tu as pu découvrir leur parcours dans les deux précédents épisodes de podcast.

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Romain Bonnaud - Partir pour mieux se (re)trouver

Originaire d’un petit village de l’Ardèche auquel il est profondément attaché, Romain a très tôt senti l’appel du grand large. Son chemin de vie l'a mené à Aubenas, Lyon, Reims, Paris, Marseille puis New Delhi, Madrid, Hambourg et aujourd'hui Munich.

Chaque fois, il découvre, repart de zéro, apprend et se réinvente professionnellement malgré les défis culturels et linguistiques.

Dans cet épisode, Romain nous embarque dans son histoire, un subtil équilibre entre mobilité et stabilité, une caractéristique de notre monde moderne et à mon sens des esprits ouverts. 

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Jérôme Reisacher - De joueur à entraîneur, un parcours de résilience et de passion

© FC Bayern München

Dépassement de soi, esprit de compétition, leadership mais aussi résilience, persévérance, humilité, inclusion, esprit d’équipe. Autant de valeurs fortes qu’on associe au sport et qui ont d’ailleurs brillé fort pendant nos jeux olympiques estivaux. 

Une chose est certaine avec notre invité du jour, ce que ces mots ne sont pas que des oriflammes lointains et enjolivés car Jérôme les incarne profondément. 

Depuis son plus jeune âge, il vit pour le football. À 15 ans, il rejoint le centre de formation du Racing Club de Strasbourg, bien décidé à atteindre le sommet.

Pendant des années, il repousse ses limites avec un rêve en tête : intégrer l'élite. Mais parfois, la vie prend un autre chemin. Contraint de revoir son ambition de devenir joueur professionnel, Jérôme rebondit, se réinvente et continue à nourrir sa passion pour le football.

Au début à côté d’un travail plus classique et depuis 6 ans à nouveau comme activité principale, cette fois-ci, derrière le terrain, en tant qu’entraîneur. Un chemin qui l’a emmené jusqu'à Munich et au FC Bayern.

Dans cet épisode, nous allons plonger dans les coulisses de la vie des sportifs de haut niveau, entre sacrifices et persévérance. Mais c’est un véritable souffle d’inspiration pour quiconque cherche à suivre sa passion, tout en apprenant à accepter ce qui ne dépend pas de nous. 

Jérôme nous montre également ce qu’est l’ouverture aux autres et nous rappelle à quel point il est important de savoir savourer chaque instant précieux que la vie nous offre. 

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Soirée municité le 18/11/2024 à 18h30

Jérôme sera présent lors de la 3e édition de Municité, une soirée de networking pour les francophones de Munich, où il interviendra aux côtés de Romain Bonnaud, notre prochain invité.

Pour prendre ta place, c'est par ICI.

Enfin, tu trouveras toutes les informations se trouvent sur le site.


Coline Kahr-Aunis - Trouver sa voie grâce à sa voix

Si tu t’es déjà demandé ce qui avait guidé tes pas jusqu’à présent, si tu t’es déjà trouvé perdu face à des choix, si tu te demandes comment te réinventer ou si tu penses qu’il est impossible d’allier hobby et boulot, cet épisode est pour toi.

Tu reconnaîtras certainement sa voix. Notamment si tu vas au théâtre à Munich, si tu visites les musées ou si tu écoutes l’émission mensuelle À-PROPOS sur Radio Lora.

Coline Kahr Aunis, pour la nommer, a fait de sa voix plus qu'un outil : c’est son médium pour transmettre des émotions, vivre des expériences et vulgariser des connaissances, le fil rouge de son parcours riche et sinueux.

Mais, avant de s’autoriser à faire de sa passion un métier, elle a parcouru de nombreux chemins de traverse. Comme souvent, c'est en regardant en arrière que nous comprenons nos choix et tout prend sens lorsque l’on parvient à rassembler les nombreux petits cailloux semés sur notre route.

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Sonia x Hélène - À la découverte de vos racines : entre généalogie et psychogénéalogie

Dans cet épisode, je dialogue avec Sonia, généalogiste passionnée. Nous revenons sur notre rencontre et notre passion commune pour l’histoire et la transmission.
Sonia explique la différence entre généalogie successorale et familiale, partageant des anecdotes personnelles qui ont motivé sa carrière, notamment la découverte poignante de l’histoire de ses grands-parents.
De mon côté, je vous raconte comment une série d’événements m'a menée à me former en psychogénéalogie.
Ensuite, nous présentons l'atelier que nous avons élaboré pour aider les participants à construire leur arbre généalogique et à explorer les dynamiques familiales à travers une approche psychologique.

💡 Un épisode qui promet de vous donner envie d'en savoir plus sur vos propres racines!

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municité #2 - Kera x Sonia - Comment le bilinguisme et la diversité culturelle peuvent enrichir et être un levier dans une carrière ?

Le 12 juin 2024 a eu lieu la seconde édition des rencontres networking municité à l’Institut français de Munich. 

Si tu n’as jamais entendu parlé de municité, il s’agit d’une initiative bénévole co-fondée et co-organisé par 4 femmes : Anne-Chrystelle Bätz, présidente d’Emploi Allemagne, association d’intérêt public qui aide les francais à s’intégrer professionnellement en Allemagne, Emma Granier, responsable des éditions allemandes de lepetitjournal.com, Océane Izard, designer multidisciplinaire et moi-même. 

municité, ce sont des rencontres thématiques et conviviales destinées à encourager l'échange,  tisser des liens sociaux et professionnels et découvrir de nouveaux secteurs et opportunités dans un environnement bienveillant.

Nous cherchons à faciliter le networking, le rendre accessible à tous et ainsi contribuer à l'enrichissement des compétences interculturelles et au développement de soft skills, cruciales dans le monde d'aujourd'hui.

Pour plus de détails, je te renvoie au site municite.de.

Chaque soirée municité est rythmée par deux temps forts :

  • un podium de discussion

  • suivi d’un networking organisé, puis libre.


Aujourd’hui, tu peux écouter ou réécouter l’échange que j’ai eu avec Kera Till et Sonia Hausséguy. Tu as pu découvrir leur parcours dans les deux précédents épisodes de podcast.

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Sonia Hausséguy - Écouter ses tripes ou comment être l'actrice de sa vie

“Toutes les petites filles en rêvent. Ça passera.”

C’est ce que répond sa grand-mère à Sonia Hausséguy quand, enfant, elle lui confie son rêve de devenir actrice. Pourtant, ce projet ne la quitte pas. Un spectacle de clown à l’école, un vœu dans l’Abiturzeitung, des auditions infructueuses après le bac – malgré les détours et les défis, chez Sonia, le feu de la vocation ne s'éteint jamais. C’est finalement un voyage aux États-Unis qui allume l’étincelle nécessaire pour y croire vraiment et faire de ce rêve d’enfant une réalité.

Dans cet épisode, Sonia se livre avec une grande vulnérabilité et un sens aigu de l’analyse sur ses racines multiculturelles, son parcours professionnel et personnel, ses choix, ainsi que sur le métier de comédienne et son récent changement de carrière en rejoignant Crew United.

À travers son histoire, elle nous appelle à avoir le courage de suivre nos tripes et l’audace de se réinventer autant de fois que nécessaire afin de vivre une vie alignée avec nos passions.

Au-delà du métier, Sonia nous montre un puissant exemple de ce que c’est d’être l’actrice de sa vie.

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Kera Till - Oser montrer son talent ou comment transformer sa passion en carrière

Si elle n’avait pas osé, les boîtes de macarons Ladurée auraient certainement une toute autre allure…

Non, je ne vous parle pas de Cléopâtre et de son nez, mais de Kera Till et de son incroyable parcours.

Aujourd’hui illustratrice de renom, Kera collabore avec des maisons prestigieuses comme Ladurée, Cartier, Chanel, Hermès, le Grand Palais, le Ritz à Londres, et Faber Castell, pour n’en citer que quelques-unes.

Pourtant, à 17 ans, avec son bac en poche, elle était loin d’imaginer qu’elle pourrait transformer son amour du dessin en une carrière. Autodidacte, Kera n’a jamais suivi de cours et elle choisit la voie de la raison en s’orientant vers des études de sciences politiques.

Sa vie change le jour où elle décide de partager son travail.

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Romain et Miam München, du code à la boulangerie

Dans ce nouvel épisode, j’échange avec Romain. Installé à Munich depuis plus de 12 ans, il nous partage son histoire et son expérience de reconversion professionnelle. 

Romain a commencé son aventure à Munich par un stage de fin d'études qui devait s’arrêter quelques mois après. Mais le temps court s’est transformé en temps long.

Nous remontons le fil de sa vie et abordons des thèmes variés et profonds : quelle est l’influence de notre histoire familiale sur nos choix de vie, comment choisit-on son travail, qu’est-ce que l’épanouissement professionnel et que faire quand la passion ou l’intérêt s’érode, comment décide-t-on d’une reconversion professionnelle, quels sont les freins à lancer son activité et comment on les surmonte. 

Un épisode extrêmement riche et qui sera particulièrement pertinent pour les personnes s’interrogeant sur leur place professionnelle et/ou celles et ceux qui souhaitent entreprendre. 

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Darcia et les réunions en ligne Toastmasters

Pour écouter cet épisode, appuyez sur le lecteur ci-dessous ou sélectionnez l’appli de votre choix sur votre smartphone.

Aujourd'hui, je vous propose enfin un nouvel épisode de la série Creative Quarantine. Pour ceux qui ont écouté la première saison, j'avais rencontré lors de l'épisode 7 Mikaela qui nous avait présenté les Toastmasters et plus particulièrement le club francophone de Munich.

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Dans ce nouvel opus, je retrouve Darcia, responsable de la formation pour le club. L’idée n’est pas de se répéter mais de parler en particulier des réunions en ligne que le club a mises en place dès le début du confinement. Nous échangeons sur l’organisation et sur les avantages et inconvénients de cette solution.

Sachez que les réunions sont ouvertes à tous et que vous pouvez y assister actuellement depuis votre salon. Plus d’excuses pour vous lancer : c'est le moment idéal pour tester le concept et améliorer vos talents d'orateur et votre prise de parole en public.

Enfin, vous aurez l’occasion de faire la connaissance de Darcia. Elle nous parle de son expérience personnelle, de ses débuts dans le club, de ce que cela lui a apporté et nous livre même quelques conseils pour réussir ses discours.

Liens utiles

Pour avoir le lien zoom pour vous connecter, vous pouvez :

Bonne écoute, au plaisir de vous retrouver à une prochaine rencontre du club et en attendant, prenez soin de vous et de vos proches !

Marie Bockstaller et l'initiative "Brot gegen Corona"

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Aujourd’hui, je vous retrouve pour le 3ème épisode de la série Creative Quarantine. Déjà. Le confinement dure certes, mais cela prouve surtout un bel élan de créativité. 

Mon invitée du jour est Marie Bockstaller. Si vous suivez assidûment le podcast, vous devez savoir déjà pas mal de choses sur son parcours et la création de sa société Modern Bakery. Nous avions enregistré un long (et passionnant) épisode en décembre dernier. Si vous ne l’avez pas encore écouté, c’est le moment. 

Dans ce podcast, nous ne revenons pas sur son parcours mais nous parlons de l’initiative qu’elle a mise en place : Brot gegen Corona. Marie en parle mieux que moi… Vous le verrez : elle n’a rien perdu de sa passion et de son enthousiasme communicatif.

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L’initiative en bref

Pour palier aux pertes d’activité et de chiffre d’affaires engendrés par le coronavirus et subis par les artisans boulangers, Marie propose un service livraison à domicile. Pour cela, il suffit de remplir le formulaire sur le site de Marie ou bien de retourner le flyer distribué dans votre boîte aux lettres. Vous avez le choix entre une commande unique et ponctuelle ou bien un abonnement. Les produits livrés viennent uniquement d’artisans boulangers locaux (actuellement seulement dans la région Würmtal mais l’initiative ne demande qu’à se développer : à partir de la semaine prochaine, le service sera aussi disponible dans la région Munich Est). La commande est livrée devant votre porte (sans contact) et vous payez sur facture.

Divers

Voici les deux autres initiatives dont nous parlons avec Marie :

Pour contacter Marie :

Anne-Chrystelle Baetz et l'initiative "Ensemble, restons pro-actifs !"

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Aujourd’hui, je vous propose un second épisode spécial de la série creative quarantine. Demain, nous entamons notre 3ème semaine de confinement et nous sommes toujours autant baigné dans un épais brouillard d’incertitude. À travers ce format éphémère, je souhaite vous proposer des épisodes parenthèse. Qu’est ce-que j’entends pas là ? Vous présenter en 15 ou 20 mn les initiatives créatives des francophones en Allemagne pour vous changer les idées et vous proposer des pistes pour rebondir pendant cette période très particulière. N’hésitez pas si vous souhaitez témoigner. Il suffit de m’envoyer un message. 

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Dans ce second épisode, je rencontre Anne-Chrystelle, basée à Berlin, ex Munichoise et présidente de l’association Emploi Allemagne. Dès le début de confinement, elle a mis en place une initiative “Restons pro-active” rassemblant des coachs volontaires et bénévoles afin d’aider les francophones à traverser cette crise.

Vous allez l’entendre par vous même . Anne Chrystelle est un véritable rayon de soleil car elle est inconditionnellement positive & constructive et à 100% investie dans sa mission.

Les notes de l’épisode et les dates des différents webinaires seront complétés demain (30/03/2020)

Pour contacter Anne-Chrystelle et l’association EMPLOI-ALLEMAGNE :

NB : Emploi-Allemagne est une association reconnue d’utilité publique. Cela veut dire que si vous faites un don, vous pouvez, à titre individuel ou en tant qu’entreprise, le déduire de vos impôts.

Faye Cardwell et les Quaranvino Dinner Dates

C’est la deuxième semaine où nous devons restons chez nous et garder nos distances. Pour nombre d’entre nous, la situation doit devenir très pesante. Afin de vous aider à vous évader ne serait-ce qu’un moment, j’ai décidé d’enregistrer des mini-épisodes qui vous proposent des idées ou solutions pour prendre l’air sans quitter vos quatre murs.

Aujourd’hui, je rencontre Faye Cardwell. Pour reprendre ces mots, son travail consiste à créer des réseaux et construire des marques dans l’industrie du vin via des événements. La majeure partie des producteurs de vin qu’elle représente sont italiens. Dans le contexte actuel, je vous laisse imaginer la situation.

Mais Faye a une idée pour transformer ce problème en opportunité : proposer des dîners virtuels thématiques avec ses producteurs de vins préférés. Chaque dîner est placé sous le signe d’une région et d’un vignoble. Tous les invités se connectent via zoom et partagent le ou les deux mêmes vins. Faye et le producteur des vins en question sont présents pour les présenter et échanger avec les convives.

Note : il est possible de commander les vins dans toute l’Europe. N’hésitez donc pas à partager cet événement avec vos proches, où qu’ils soient.

Pour en savoir plus sur ces dîners et vous inscrire, voici le site de Faye ou bien son compte Facebook.

Valérie Hattat Decker, la pétillante Bourguignonne qui fait rayonner le champagne à Munich

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Aujourd’hui, je rencontre Valérie Hattat Decker. Contrairement à ce qu’on pourrait penser : Decker, le nom de jeune fille de Valérie, n’est pas allemand. Valérie est française, d’origine bourguignonne et rien ne la prédisposait à faire sa vie en Allemagne. Comme vous l’avez certainement compris, nous allons parler de champagne. Pendant cette période particulièrement troublée, je souhaite que ce sujet ainsi que le parcours de notre invitée vous permettent de passer un agréable moment. 

Pour vous donner quelques pistes, on parle de ses débuts en France, de son installation en Allemagne (prévue initialement pour 3 ans, mais qui se prolonge depuis plus de 15 ans désormais). On évoque sa vie de maman, son intégration, son retour au travail, sa reprise d’étude mais aussi la création d’entreprise. 

Enfin, j’espère que cette histoire pourra vous motiver à trouver, vous aussi, votre voie dans un contexte souvent vu comme problématique quand on décide de suivre son conjoint muté ou qui habite à l’étranger. Valérie a su transformer cette expérience d’expatriation en une extraordinaire opportunité pour créer un job sur mesure qui la passionne et qui lui permet de trouver un équilibre entrée sa privée et sa vie pro. 

Résumé de l’épisode, adresses et liens utiles

Des origines bourguignonnes

Le Morvan, vue vers Dun-les-Places - Copyright : Havang(nl)

Le Morvan, vue vers Dun-les-Places - Copyright : Havang(nl)

Valérie est originaire de Bourgogne, du Morvan pour être exacte. Il ne s’agit pas d’une région viticole mais forestière, réputée pour ses champignons. 

Attirée par les langues étrangères et la découverte de nouvelles cultures, elle fait des études de commerce international dans le Nord de la France et c’est à cet endroit également qu’elle rencontre son futur époux. Ce dernier est germanophone et germanophile. 

Pendant un premier temps, ils travaillent tous les deux en France où ils déménagent tous les deux ans et Valérie occupe différents postes dans le secteurs des achats.

L’arrivée en Allemagne

Après ce tour de France, son mari se voit proposer un poste pour trois ans en Allemagne. Si elle hésite brièvement, Valérie est prête à saisir cette opportunité et relever le défi de s’installer dans un nouveau pays. 

À son arrivée en 2005, Valérie a trois jeunes enfants. Elle décident de les inscrire au Kindergarten allemand et tisse rapidement des liens avec ses voisins. Grâce à son entourage et avec la ferme volonté de s’intégrer, elle apprend la langue de Goethe sur le terrain. Si les premiers temps n’ont pas toujours été évidents, la famille réussit a trouver ses marques dans ce nouvel environnement. 

Trouver sa place 

Dusseldorf

Dusseldorf

Valérie met de côté sa carrière et s’engage dans le bénévolat. Elle donne des cours de français dans des associations. Pendant cette période, elle donne également naissance à son quatrième enfant. 

En 2011, la famille déménage à Dusseldorf et les enfants grandissent. Il est temps pour Valérie de songer à rependre un travail. Elle décide de se lancer dans l’entrepreneuriat en professionnalisant une activité qu’elle exerçait ponctuellement jusqu’à présent : commercialiser le champagne de sa belle-famille

Le champagne et la création de la société Hattat-Decker

Comment Valérie en vient-elle au champagne ? Son mari est champenois et ses grands-parents ont planté les premières vignes dans les années 60.

La création de l’entreprise a lieu en 2012. Je l’interroge sur les différentes étapes. Pour commencer, elle me dit avoir recueilli de nombreuses et généreuses informations auprès de la Chambre de commerce, de Business France et des services des douanes. Elle me dit avoir eu le sentiment d’être toujours bien accueillie et souligne l’importance du soutien de son mari

Au bout de quelques mois seulement, elle est prête à se lancer. Comme elle le rappelle, ce ne sont pas les formalités qui prennent le plus de temps mais le développement de la société au quotidien. Elle démarre localement, en organisant des événements et des rencontres.

Quand la famille rentre sur Munich, elle conserve son activité mais doit redémarrer à zéro. 

Retour en Bavière et retour aux sources

Valérie vend à des particuliers mais s’adresse également à une clientèle professionnelle. À mesure qu’elle développe sa société, elle éprouve le besoin de “remonter la chaîne” : ayant débuté par le dernier maillon - la commercialisation - elle souhaite connaître les origines du champagne : le travail des vignes, la sélection du raisin et le processus de fabrication .

Elle prend alors la décision en 2016 de passer un bac professionnel “Conduite et gestion exploitation agricole”, option vigne et vins. Elle suit une formation par correspondance pendant 18 mois dont 8 semaines de stage qu’elle fera à Beaune et en Champagne, des moments formateurs et riches en souvenir pour elles. 

Gérer et exploiter sa propre parcelle

Il y a quelques jours : la taille des vignes

Il y a quelques jours : la taille des vignes

En parallèle de ses études, Valérie mûrit un projet : reprendre une partie des vignes familiales. Elle gère désormais un peu moins d’un hectare dont elle a fait la première récolte en 2019.  

Valérie se rend tous les 2 à 3 mois en Champagne pour s’approvisionner, travailler dans les vignes (les tailler comme c’est le cas en ce moment), préparer les cuvées et faire les vendanges.

Un travail intense mais gratifiant dans une belle ambiance rythmée par des pauses champagne (en toute modération). Elle est aidée par un cousin qui est sur place et l’informe au quotidien. 

Le développement de son activité

Depuis quelques mois, Valérie a ouvert un caveau de dégustation où il est possible de déguster ces différentes cuvées ou bien d’organiser des événements privés. 

Je lui pose des question sur la création de son identité de marque et de son nouveau logo qui est désormais orné d’un écusson et d’un motif inspiré de ses vignes qui donnent sur l’église du village.

Église Saint-Martin de Chavot - Copyright : Meena Kadri

Église Saint-Martin de Chavot - Copyright : Meena Kadri

Remarque : Valérie peut également organiser des ateliers de team-building pour les entreprises autour du vin. 

La gamme Hattat Decker

Nous en profitons pour découvrir les différents champagnes que Valérie propose : 

La gamme de champagne Hattat-Decker

La gamme de champagne Hattat-Decker

  • le Brut Tradition qui convient à toutes les occasions ;

  • le Blanc de blanc (100% Chardonnay) plus acide qui se marie très bien avec des fruits de mer ;

  • le Rosé plus sucré idéal pour accompagner un dessert aux fruits rouges ;

  • le Millésime (2009 actuellement, uniquement pendant les années exceptionnelles)  ;

  • la cuvée Simone et Robert (les grands-parents fondateurs) vieillie en fût de chêne ce qui lui donne un note boisée lui permettant d’accompagner des viandes ;

  •  un Brut nature, 0 dosage, très sec et sans sucre où l’on peut goûter le fruit pur.

Rendez-vous dans le caveau de Valérie pour découvrir toute la gamme. 

À la conquête du marché allemand

Valérie souhaite se développer sur le marché allemand au sens large. Elle est à la recherche d’agents pour faire connaître son champagne sur Hambourg et Berlin

On conclut en parlant de l’état d’esprit quand on entreprend. 

Les bonnes adresses de Valérie

Elle nous conseille :

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  • le Biergarten Waldwirtschaft de Pullach avec une vue imprenable sur la vallée de l’Isar et une ambiance musicale le week-end ; 

  • un restaurant italien à Pullach également : la Villa Antica qui sert son champagne Blanc de blanc ; 

  • la café Dominique situé dans une petite cour intérieure donnant sur la Brienner Strasse et le café Luitpold à quelques pas ; 

  • une balade en vélo autour du lac Starnberg et une randonnée vers le sommet Herzogstand

Pour contacter Valérie, en apprendre plus sur son offre, voici le lien vers son site et son compte Instagram.

Bonne écoute !

Benoît Blaser, son parcours, son engagement et les élections municipales de Munich

Pour écouter cet épisode, appuyez sur le lecteur ci-dessous ou sélectionnez l’appli de votre choix sur votre smartphone.

Pour être tout à fait transparente avec vous, ce nouvel épisode était imprévu au programme. Je l’ai enregistré lundi soir et étant donné l’actualité dont il traite en partie, à savoir les élections municipales qui auront lieu dimanche 15 mars, il était important de le sortir vite. 

J’y rencontre Benoît. Pourquoi lui et pourquoi cette interview ? J’ai vu passé il y a quelques jours une présentation expliquant le fonctionnement des élections municipales à Munich. En fait, le 15 mars prochain, ce n’est pas une élection qui aura lieu (celle du maire) mais trois et le système n’est vraiment pas évident. Grâce au PowerPoint de Benoît, c’est possible d’y voir plus clair et je me suis dit qu’il serait intéressant d’avoir un format audio.

Benoît fait partie de la liste des Verts dans le quartier de Ludwigvorstadt et Isarvorstadt et il est donc bien placé pour nous en dire plus sur le sujet. L’objectif de ce podcast n’est pas de faire de la politique mais d’expliquer le fonctionnement du système électoral allemand et de rappeler à ceux d’entre vous qui sont citoyens européens que vous avez le droit de voter.

L’idée de départ était de faire un épisode court mais Benoît a gentiment accepté de nous en dire plus à son sujet. J’ai donc saisi l’occasion car je trouve que ce sont les parcours de vie qui nous enrichissent le plus et que c’est important de pouvoir remettre les choses dans un contexte. 

C’est également la raison pour laquelle je vous propose aujourd’hui deux épisodes : une version longue avec le parcours de Benoît qui suit le format habituel et une version courte où j’ai seulement inclus notre discussion autour des élections.

Enfin, avec Benoît, notre discussion ne s’est pas limitée à ce sujet. Nous avons également abordé son double cursus franco-allemand, son engagement pour la diversité et la mixité, en particulier au sein du groupe Pride chez BMW, son métier, les challenges que la ville de Munich doit relever dans le futur et bien sûr ses bonnes adresses.

Résumé de l’épisode, adresses et liens utiles

De la banlieue parisienne à Munich

Benoît naît à Pontoise et grandit à Sannois, dans le Val d’Oise, à quelques kilomètres d'Argenteuil. Il se dirige vers un cursus scientifique, une classe préparatoire PSI à Paris avant d’intégrer, deux années plus tard, Centrale Lille.

Son premier contact avec l’allemand, ce sont ses cours de première langue étrangère, choix stratégique pour se retrouver dans une bonne classe. Ensuite, via son hobby qu’est la natation, il participe à des compétitions franco-allemandes, moments dont il garde un excellent souvenir et qui lui donne l’envie de partir dans le pays de Goethe. L’occasion se présente lors de ses études à Centrale Lille qui lui donne la possibilité d’obtenir un double diplôme à la TU de Munich. Il opte pour ce parcours et prendre le chemin de la Bavière pour y démarrer sa troisième année d’études d’ingénieur.

La période TUM

Benoît arrive à Munich le 1er octobre 1999. Il ne connaît absolument pas la ville. Toutefois, son installation se déroule sans encombre car son logement dans un Wohnheim à Studentenstadt tout comme son inscription à l’université ont été entièrement organisés par son école. Enfin, il n’est pas seul car ils sont sept étudiants de sa promotion à avoir opté pour ce cursus. 

Son arrivée coïncide avec le dernier week-end de la fête de la Bière où il se rend avec son père et ses amis. Une belle introduction à Munich. 

Copyright: Bayreuth2009 - München, Löwenbräu-Festhalle, Oktoberfest 2012

Copyright: Bayreuth2009 - München, Löwenbräu-Festhalle, Oktoberfest 2012

On parle ensuite des différences entre l’enseignement en école d’ingénieur en France et celui à l’université en Allemagne.

L’amour au rendez-vous

Benoît n’avait pas d’attente ni de plan prédéfini en arrivant à Munich et il était loin de s’imaginer qu’il n’en repartirait jamais. Au départ, il reste entouré de ses camarades de promo. L’intégration n’est pas aisée car ils arrivent en milieu de cursus et fréquentent plutôt les étudiants étrangers et les personnes qui logent dans la même résidence. 

Si Benoît va prendre la décision de rester dans la capitale bavaroise, c’est parce qu’il y fait la connaissance de son futur mari qui est munichois. Cette rencontre a lieu à l’occasion d’une des sorties organisées par une association de jeunes homosexuels qu’il a rejoint.

Une carrière chez BMW

Benoit démarre sa carrière dans une filiale d’Altran comme consultant chez BMW. Il y exerce en tant qu’externe pendant 2 ans et demi avant d’être embauché par la société en 2004. 

On parle d’intégration, de son expérience dans une usine en Basse-Bavière et de son évolution pendant ses 16 ans au sein de la société. Au départ, il travaille sur le développement du réseau électrique de bord, avant de passer au service après-vente puis de se consacrer au diagnostic des véhicules à propulsion électrique et hybride.

Le groupe Pride

Je demande à Benoit de nous expliquer l’histoire et le rôle de ce groupe dont il est l’un des porte-parole. Au sein de la société, tout a commencé par un réseau informel regroupant des gays, des lesbiennes et des personnes transgenre ou transexuelles. Composé d’une dizaine d’employés de BMW, il prend la forme de déjeuner régulier où l’on se retrouver pour échanger. 

Copyright : Wolfgang Riege - Manifestation CSD à Munich, 07/2017

Copyright : Wolfgang Riege - Manifestation CSD à Munich, 07/2017

Au moment où BMW décide de formaliser sa politique de diversité, les membres du réseau y voit l’occasion de faire entendre leur cause (la diversité sexuelle). Ils se  fixent des objectifs, démarrent un dialogue avec le management et développent une structure plus formelle. Désormais, ils participent tous les ans à la CSD (l’équivalent munichois de La marche des fiertés à Paris) avec le soutien de BMW Allemagne, de la marque MINI et du BMW Welt . Il y a 5 ou 6 ans, ils étaient une dizaine de participants. En 2019, ils étaient environ 200. 

Par ailleurs, Benoît souligne qu’il s’agit d’un réel engagement de l’entreprise à l’extérieur comme en interne et non d’une mesure marketing

Enfin, si vous souhaitez avoir des conseils en tant qu’employé ou employeur pour favoriser l’inclusion en termes de mixité sexuelle, Benoit conseille de prendre contact avec l’association Prout at work.

L’engagement politique

Quand je demande à Benoît la raison de son engagement politique, il me dit c’est l’élection de Nicolas Sarkozy qui agit pour lui comme un déclic. Il décide tout d’abord de rejoindre le Modem et développe avec d’autres personnes une section allemande du parti. Ils réunissent une centaine d’adhérents, ce qui leur permet d’avoir le même poids qu’une section française. Après avoir oeuvré en politique en tant que Français de l’étranger, il s’engage localement suite à une déception face au système. Son choix se tourne vers Die Grünen, le parti des verts, qu’il rejoint en 2009 et qui correspond à ses valeurs de liberté et d’ouverture

On parle ensuite du fonctionnement du parti et de l’évolution de Benoît en son sein. Depuis 2014, il est un des élus du deuxième conseil d’arrondissement de la ville : l'arrondissement de Ludwigvorstadt-Isarvorstadt.  On en compte au total 25 et l’arrondissement de Benoît regroupe environ 55 000 habitants.

Le système électoral allemand

Nous arrivons au sujet des élections. Avant de présenter les élections municipales du 15 mars, Benoît nous explique brièvement la structuration, le fonctionnement et l’organisation des différentes élections en Allemagne. 

En résumé, il y a 3 grands types d’élections.  

Copyright : Wolfgang Pehlemann - Le bâtiment du Bundestag à Berlin

Copyright : Wolfgang Pehlemann - Le bâtiment du Bundestag à Berlin

  • Les élections fédérales qui ont lieu tous les 4 ans et qui élisent au suffrage direct les députés qui siègeront au Bundestag. Ces derniers choisissent le chef du Gouvernement, le chancelier (Bundeskanzler). À ce niveau, chaque électeur dispose de deux voix : 

    • 1ère voix (vote primaire) : elle permet d’élire le député de sa circonscription avec un scrutin uninominal majoritaire à un tour. Le candidat arrivé en tête est élu. 

    • 2nde voix (vote secondaire) : il est très important car il va déterminer les rapports de force au Bundestag. L’élection de cette seconde moitié de députés dépend des résultats du premier vote et se fait dans le cadre d’un scrutin proportionnel plurinominal et national.

    Pour plus d’informations, je vous renvoie à cet article. Vous pourrez également consulter sur cette page la composition actuelle du Bundestag.

  • Les élections au niveau du Land qui permettront de constituer le Bundesrat, le « parlement des gouvernements des Länder ». Pour en savoir plus à ce sujet, vous pouvez consulter le site du Bundesrat en francais.

  • Enfin, il y a les élections municipales, au niveau des villes. Ce sont ces élections qui auront lieu dans quelques jours à Munich.

Les élections municipales à Munich

Pour avoir tous les détails, je vous engage à lire la présentation que Benoît a préparée et qui vous explique en détail le pourquoi et le fonctionnement des trois élections. 

Voici également d’autres liens complémentaires sur le sujet :

À noter : Benoît nous conseille de voter par correspondance si l’on est novice car le système est complexe

Au cours de ce passage, on aborde également en détail le rôle du Bezirkausschuss, le conseil de quartier.

Les challenges munichois

Benoît nous dit que les deux grands challenges de la ville sont le logement et la mobilité. On parle de la situation immobilière, du rôle que peut avoir la ville pour éviter la gentrification. Je lui demande également quelles sont les solutions que son parti et lui envisagent pour répondre à ces nouvelles problématiques. 

Les bonnes adresses de Benoît 

On finit, comme toujours, le podcast avec les adresses préférées de Benoît à Munich :

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  • pour une occasion spéciale, il nous conseille le restaurant Les deux qui vient de décrocher sa deuxième étoile ou la brasserie située au rez-de-chaussée plus abordable mais qui appartient à la même maison ;

  • pour une soirée plus détendue, il nous parle du Goldmarie (métro Poccistrasse) qui propose une cuisine autrichienne / fusion et qui possède une jolie cour-terrasse, très sympa pour y passer du temps en été ;

  • pour un café, il nous parle d’un local qui torréfie son propre café, coffeemamas, dans le quartier de la Theresienwiese, et dans lequel il est aussi possible de déjeuner le midi ;

  • pour boire de très bon cocktails, il évoque Auroom dans la Hans-Sachs-Strasse ;

  • comme lieu coup de coeur, il nous propose, en tant que passionné de natation, le Müller’sches Volksbad  ;

  • enfin, il nous parle de son goût pour la randonnée et nous conseille l’ouvrage Die Münchener Hausberge pour trouver des idées de sortie dans les montagnes aux alentours.

Bonne écoute !

Tatiana Timkova, son histoire et la saga SuperMama

Pour écouter cet épisode, appuyez sur le lecteur ci-dessous ou sélectionnez l’appli de votre choix sur votre smartphone.

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Dans cet épisode, vous pourrez faire la connaissance de Tatiana. Comme son joli accent slave le laisse trahir, elle n’est pas née en France mais en ex-Tchécoslovaquie.  C’est donc à cet endroit que démarre le podcast.

Tatiana nous parle de son enfance insouciante, de la Révolution de velours et de sa découverte d’un ailleurs. Elle nous raconte son apprentissage du français, son arrivée à France et sa carrière dans la conseil… jusqu’au moment où elle prend la décision de s’adonner à sa passion de toujours : jouer la comédie.

On parle également de réalisation, de double jeu et de tout ce qui change quand on devient maman.

En effet, ce podcast est aussi l’occasion de vous présenter la soirée organisée par Tatiana et le centre périnatal de la Häblerstrasse 17 le lundi 20 mars 2020. Y seront projetés deux courts-métrages issus de la saga Super Mama, réalisée par Tatiana. Ils seront le point de départ à un échange entre les différents participants. L’idée : confronter les cultures et modèles propres à chaque pays afin de proposer des solutions concrètes pour l’avenir. 

Tatiana est passionnée et engagée, c’est une véritable boule d’énergie et son parcours est passionnant.

Résumé de l’épisode, adresses et liens utiles

Une enfance insouciante et la découverte de l’ailleurs

Une photo extraite du court-métrage que Tatiana a tourné à Berlin et qui parle de son enfance

Une photo extraite du court-métrage que Tatiana a tourné à Berlin et qui parle de son enfance

Tatiana naît en ex-Tchéchoslovaquie à l’époque de la dictature communiste. Elle vit une enfance insouciante et ce n’est qu’après la Révolution de velours qu’elle prend conscience du régime dans lequel elle vivait et que sa famille était persécutée. C’est également grâce à la chute du régime qu’elle a l’opportunité d’étudier une langue étrangère (autre que le russe). Contrairement à la majorité des lycéens qui l’entourent et qui optent pour l’allemand, elle choisit le français. Elle rêve de voyager et découvrir d’autres pays et cultures.

L’arrivée en France

Grâce à la bourse qu’elle décroche, Tatiana part en France à Chambéry pour faire des études de commerce. Si elle est passionnée par l’art, elle cède à l’avis de sa famille qui la pousse à prendre le chemin d’une “vraie carrière” et à se montrer pragmatique. Après une année en Savoie, elle retourne en Slovaquie pour obtenir son diplôme.

Elle gagne une seconde bourse qui lui permet de retourner en France et d’étudier la diplomatie. Mais, de nouveau, elle se rend rapidement compte que c’est pas le métier qui lui correspond. Elle décide alors de se lancer dans le consulting à Bruxelles, puis à Paris.

Une carrière dans le conseil

Les débuts sont difficiles car Tatiana ne sort pas d’une grande école et l’entreprise qui déciderait de la recruter doit verser 10 000 francs pour son visa de travail car à l’époque la Slovaquie ne fait pas encore partie de l’Europe. Toutefois, elle finit par décrocher son premier job dans un petit cabinet de conseil. Au moment où celui-ci rencontre des difficultés financières, Tatiana est brutalement licenciée pour “incompétence linguistique”. Un réel choc dont elle mettra un an à se remettre.

Soutenue par son entourage et un avocat, elle gagne son procès aux Prud’hommes et reprend confiance en elle. Elle se relève plus forte et reprend sa carrière dans le conseil. Elle y excelle jusqu’au jour où elle rencontre un nouvel obstacle : le plafond de verre. Elle se rend compte qu’il lui sera, en tant que femme, très difficile de parvenir à un poste de direction et que ce n’est peut-être pas également le sens qu’elle veut donner à sa vie.

Le retour à sa passion initiale : la comédie

À l’aube ses 30 ans, Tatiana décide de renouer avec sa passion de toujours : le théâtre. Elle prend des cours de comédie à Paris, suit de nombreuses formations comme celle de la Commedia dell’Arte… tout cela en parallèle de son emploi dans le conseil. Une double vie qui a le mérite de lui permettre de lancer sa carrière artistique.

Elle fait ses débuts au cinéma et part, à l’occasion du festival Kino, à Berlin. Le but de ce dernier : former des équipes qui réalisent, en un week-end seulement, une film. Inconnue comme comédienne dans la capitale allemande, Tatiana se voit passer ces deux jours sans rôle à découvrir la ville. Mais, grâce à une rencontre, elle se retrouve finalement à réaliser son propre film. Berlin l’inspire et fait remonter ses souvenirs d’enfance. Le court-métrage qu’elle y tourne rencontre un franc succès et l’encourage à poursuivre dans cette voie.

La maternité et la genèse de la saga Super Mama

Alors qu’elle attend son premier enfant, elle cache pendant un moment sa grossesse. Lorsqu’elle annonce qu’elle va devenir maman, les portes du cinéma se ferment et elle doit mettre sa carrière entre parenthèses.

Les sièges des principales entreprises allemandes

La maternité va lui donner de nouvelles idées. Sa nouvelle vie de maman et les absurdités qu’elle peut y rencontrer lui donne la matière pour donner vie à sa saga Super Mama et tourner cette trilogie de courts-métrages.

Le projet est entièrement auto-produit et réalisé et rassemble à chaque fois une vingtaine d’acteurs de talent. Ce sont ces films qui seront présentés lors de deux soirées organisées au centre périnatal de la Häblerstrasse 17 (le 23 mars et le 20 octobre 2020).

La soirée du 23 mars 2020

Pendant cette soirée, deux courts-métrages seront projetés abordant les thématique suivantes :

  • comment quitter son travail à 18h sans se faire licencier ?

  • comment retrouver un emploi après un congé parental de 1 an ?

Chaque film donnera l’occasion aux participants d’échanger sur leurs expériences. Plusieurs nationalités sont attendues et pourront confronter ainsi leur point de vue mais aussi les mesures positives mises en place dans leur pays respectif. L’occasion de pouvoir proposer des solutions concrètes pour faire évoluer la situation actuelle.

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La soirée du 20 octobre sera consacrée au troisième court-métrage et à la difficulté de trouver une place de crèche.

L’arrivée à Munich

Tatiana a déménagé à Munich il y a trois ans. Elle nous raconte ses réticences, les différences entre devenir maman en France et en Allemagne (elle donne naissance à son deuxième enfant dans la capitale bavaroise) et ses projets actuels.

Elle a monté une pièce de théâtre en Slovaque pour les enfants et anime des ateliers de théâtre pour les élèves de l’école européenne. Et ce n’est que le début !

Les bonnes adresses de Tatiana à Munich et Paris

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À Munich, Tatiana nous recommande :

  • la pizzeria Pizzesco 100% italienne

  • et un restaurant sicilien (adresse à venir) vers Rosenheimer Platz.

  • le café ouvert le midi en semaine dans la Häblerstrasse (rdv régulier les jeudi midi).

    Elle nous parle du blog de cuisine Papilles et pupilles pour cuisiner des recettes faciles et goûteuses. 

    À Paris, trois insider tips :

  • le restaurant fondé par un ancien gagnant de Top Chef : le Galopin ;

  • un hôtel particulier à Montmartre qui offre un cadre qu’on ne peut trouver nulle part ailleurs à Paris

  • et une crêperie sympa dans le XVIIIème arrondissement : Patakrep.

Le site de Tatiana

N’hésitez pas à partager avec elle les sujets qui vous intéressent et touchent en tant que parents et à la contacter si vous souhaitez participer au projet Super Mama.

Nicolas Vermersch, recruteur et ambassadeur du couple franco-allemand

Pour écouter cet épisode, appuyez sur le lecteur ci-dessous ou sélectionnez l’appli de votre choix sur votre smartphone.

Dans cette épisode, vous pourrez découvrir le parcours de Nicolas. Au moment où on démarre l’interview, j’ai 30 mn d’avance sur vous. En clair, on ne se connaissait pas avant. 

Nicolas travaille dans un cabinet de recrutement à Munich et j’étais convaincue que son expérience et son regard sur le marché allemand de l’emploi pourraient nous intéresser. La discussion est allée bien au delà.

On parle de ses origines Chtis, de son parcours pro d’ingénieur dans la sidérurgie au recrutement, de Maubeuge, à Paris, La Haye et actuellement Munich. On évoque son métier, le marché de l’emploi allemand, les différences entre candidats et recruteurs français et allemand et plein d’autres choses. 

Ce que je retiens par dessus tout, c’est sa mention du rôle important que joue l’épouse qui suit dans le cadre d’une expatriation, sa conviction en la force et l’avenir du couple franco-allemand en termes économiques et culturels, son engagement, son dynamisme et sa générosité dans tout ce qu’il entreprend.

Résumé de l’épisode, adresses et liens utiles

De la sidérurgie au recrutement, de Maubeuge à la Hollande

Nicolas est un chtimi. Il naît dans la commune de Vieux-Berquin et c’est également dans le Nord de la France qu’il poursuit ses études et démarre sa carrière professionnelle. Ingénieur de formation, il fait ses premières armes dans le secteur de la sidérurgie avant de changer de voie, quelques années plus tard, à la faveur d’une rencontre. 

Poussé par l’envie d’évoluer et de quitter Maubeuge, il saisit cette opportunité et accepte la proposition du CEO de Michael Page de l’époque pour rejoindre le cabinet de recrutement. Nous sommes en 2000. Il fait ses preuves et est nommé cinq ans plus tard directeur de la société en France. En 2010, il part à La Haye occuper le poste de directeur pour la Hollande avant d’arriver en 2013 à Munich.

L’arrivée à Munich

Un exemplaire du magazine Vocable

Un exemplaire du magazine Vocable

Au départ, Munich ne fait pas rêver la famille de Nicolas. Les débuts sont difficiles. Nicolas souligne le rôle majeur que joue l’épouse dans le cadre d’une expatriation car c’est à elle de créer les racines. Il compare cette étape à un déracinement : “c’est un peu comme : tu déplantes un arbre et tu dois le replanter le plus vite possible.” Par ailleurs, la barrière de la langue et la différence culturelle, souvent sous-estimée du fait de la proximité du pays à la France, viennent compliquer l’installation. 

Astuce : pour apprendre l’Allemand, Nicolas parle du magazine Vocable

Après quelques mois, ils arrivent à trouver leurs marques. Mais un nouveau rebondissement attend Nicolas : il est forcé de quitter la société qui l’emploie et se retrouve, pour la première fois de sa vie, au chômage avec ses quatre enfants et sa femme qui ne travaille pas. Ils font tout de même le choix de rester et c’est encore une rencontre qui lui permet de trouver son poste actuel au sein du cabinet de recrutement 3c.

Le cabinet 3C - Career Consulting Compagny

Nicolas est désormais Managing Partner au sein du cabinet de recrutement 3C - Career Consulting Company, spécialisé dans la recherche de cadre dirigeants et experts pour des entreprises dans le secteur de l’IT et de l’industrie, extrêmement dynamiques en Allemagne. Leur coeur d’activité se trouve dans les pays germanophones (DACH). 

La cabinet est missionné par des entreprises pour trouver le collaborateur / la collaboratrice correspondant(e) à ses besoins. Passer des annonces ne fait pas vraiment sens dans le contexte actuel du marché de plein emploi en Allemagne. C’est pourquoi les recruteurs privilégient l’approche directe. 80% des PME font appel à leurs services ou à la sous-traitance pour recruter les bons candidats. 

Focus sur le recrutement en Allemagne (20 à 32 mn)

Nicolas précise qu’en terme de recrutement de cadre exécutif, les robots ne peuvent pas encore répondre au besoin. Ils sont particulièrement utiles dans le cadre de recrutement à grande échelle comme c’est le cas pour la Deutsche Bahn ou la Police par exemple. 

Voici les conseils principaux que nous a donnés Nicolas : 

  • Il ne faut pas oublier qu’une entreprise est composé d’humains. Il peut arriver qu’une annonce soit pourvue et qu’on ait oublié de la retirer du site. Il ne faut jamais hésiter à se renseigner et utiliser son réseau pour contacter quelqu’un en interne dans la société. 

  • L’authenticité, la transparence et la motivation sont des qualités clés

  • Il est important de tenir compte des différences culturelles : en Allemagne, le diplôme a peu de valeur par rapport à la France, attachée à ses grandes Écoles. Le marché des cadres est un marché de spécialiste. Une des premières questions qui est posé lors d’un entretien en Allemagne sera : qu’est-ce que vous savez faire concrètement ? quelle est votre spécialité ? 

  • Il rappelle que la maîtrise de l’allemand est un élément majeur pour pouvoir s’intégrer et également trouver un travail épanouissant. Sans faire cet effort, on risque de rester enfermé(e) dans un milieu d’expatriés. 

  • En arrivant, il peut être intéressant de suivre une formation interculturelle pour comprendre l’histoire et le fonctionnement du pays. 

  • Sur des postes qualifiés, les Zeugnisse ne sont plus un must-have. Les références ou lettres de recommandation sont bien plus pertinentes. 

  • Il ne faut pas hésiter à se re-former via l’Arbeitsamt ou la Chambre de Commerce

  • Parfois, il est nécessaire d’accepter de démarrer un nouveau poste à un salaire plus bas pour acquérir une première expérience dans le pays. Il faut le voir comme un tremplin à l’intégration. 

  • En tant qu’expat, la flexibilité est un atout de taille. 

  • Il est de plus en plus courant de changer rapidement de boîte pour pouvoir évoluer.

Nicolas est convaincu de la force des différences culturelles dans le cas du couple franco-allemand car ces différences sont extrêmement complémentaires.

L’avenir du marché de l’emploi en Allemagne

Les sièges des principales entreprises allemandes

Les sièges des principales entreprises allemandes

Je lui demande son sentiment sur le marché de l’emploi allemand. L’industrie automobile est en train de se transformer et de nombreux grands groupes ne recrutent plus ou ont changé les profils qu’ils recherchent. À ce titre, il nous parle du CEO de Volkswagen qui déclarait que le groupe devait passer d’une société de constructeur automobile à une tech company.

Nicolas n’est pas inquiet pour l’avenir du marché de l’emploi allemand : environ 450 000 postes sont vacants dans le pays même si on annonce 150 000 pertes d’emploi sur les prochaines années. Mais selon lui, il y aura toujours besoin d’ingénieurs de production ou qualité. 

L’industrie automobile est en recul, mais l’industrie mécanique, l’industrie du bâtiment et, en particulier à Munich, le monde du software et des start-ups sont en plein boom.  

De manière générale, il est plus facile de trouver un poste de responsable commercial ou un ingénieur JAVA à un poste marketing ou RH. Rien d’impossible mais le chemin sera peut-être plus long. 

Les Conseillers du Commerce extérieur de la France

Nicolas est un des 15 conseillers présents en Bavière. Il nous explique le rôle de cette fonction bénévole créée en 1898 avec pour objectif d’améliorer les exportations françaises à l’étranger. Il s’agit de personnes nommées par le Premier ministre. Leur rôle est triple : 

  • ils sont à l’origine des VIE (une opportunité à creuser pour les personnes voulant travailler en Allemagne car c’est le pays où il y a le plus de postes vacants) et doivent animer cette communauté ; 

  • ils fournissent une aide à l’exportation en conseillant des entreprises voulant s’implanter en Bavière

  • ils sont en relation avec les autorités locales pour leur remonter des informations économiques venant du terrain et pour leur présenter la politique française en matière économique et les inciter à y investir. 

Pour avoir encore plus d’infos, vous pouvez aller sur le site qui leur est dédié.

Le club économique franco-allemand de Bavière

Nicolas est un membre actif de cette association qui a pour objectif de développer, via ses activités, les relations économiques entre la France et l‘Allemagne tout en offrant un lieu d’échange et de mise en réseau. Le club organise des événements mensuels et est doté d’un spin-off dédié aux jeunes Next Gen

Le club fera l’objet d’un futur épisode de podcast.

Les bonnes adresses de Nicolas

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  • Il nous conseille le restaurant Rüen Thai à côté de Sendliger Tor qui outre une nourriture de qualité dispose d’une superbe carte de vins. 

  • Son lieu coup de coeur est le parc du château de Nymphenburg

  • Il a créé avec des amis un groupe de VTT et recommande la balade le long de l’Isar entre Munich et Schäftlarn

  • Pour une sortie originale et dépaysante, il nous parle de rejoindre Munich en canoë en partant de Wolfratshausen

  • Comme lieu historique à visiter à l’extérieur de Munich, il cite l’abbaye Benediktbeuern sur la route de Garmisch. 

  • Le plus beau lac est pour lui Schliersee.

Bibliographie pour en apprendre plus sur l’Allemagne, son histoire et sa culture

Savoir vivre avec les allemands, petit guide interculturel de Bettina Mrosowski

Les amnésiques de Géraldine Schwarz

Sabrina Ehehalt, guide officielle de la ville de Munich

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Ce nouvel épisode sort le jour du début des vacances de Noel et vous avez au moins 2 bonnes raisons pour l'écouter :

  • pour s'occuper pendant les longs trajets que feront certains à cette période

  • pour en savoir plus sur Munich et vous donner plein de pistes pour visiter différemment la ville

En effet, j'y rencontre Sabrina, ma première invitée 100% allemande. L’occasion donc de lui poser des questions sur sa vision de Munich, des français et de faire un peu d’interculturel pour employer un grand mot ;-)

Résumé de l’épisode, adresses et liens utiles

Pendant les 30 premières minutes, Sabrina nous parle de sa soif de grande ville, de son parcours, de son année au paire à Paris, de sa rencontre avec son mari et de ses études. Si vous êtes diplômés en sciences humaines, les différents postes qu’elle a occupés seront certainement une source d’inspiration pour vous. 

Ensuite, dans une seconde partie, je laisse notre invitée nous raconter des petites et grandes histoires sur Munich et partager ses bonnes adresses. Sabrina est bien placée pour cela : elle est désormais guide officiel de la ville et vous allez grâce à elle apprendre de nombreuses choses et surtout faire le plein d’idées pour vous occuper pendant les fêtes si vous restez dans la capitale bavaroise. 

Si vous ne voulez pas attendre pour contacter Sabrina, voici ses coordonnées :

Sabrina Ehehalt - Offizielle Gästeführerin der Landeshauptstadt München

Guide officielle de la ville de Munich - Guida ufficiale di Monaco in Baviera

Telefon: 0049 176 24 90 34 45 - Email: sabrina.ehehalt@gmail.com

Marie Bockstaller, la fondatrice de Modern Bakery

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Aujourd’hui je suis particulièrement heureuse de vous présenter ma nouvelle invitée . Pourquoi cet enthousiasme. Cette rencontre a été à l’origine d’un véritable coup de foudre tant pour la personne que pour son projet. Pourtant, il y a 2 mois encore, nous ne nous connaissions pas et nos chemins auraient pu aussi ne jamais se croiser. 

J’ai découvert Marie et son parcours hors norme en parcourant la liste de speakers d’un salon professionnel et je l’ai tout de suite contacté pour lui proposer de faire un épisode de podcast. Il se trouve que Marie est également fan de podcasts (on écoute les mêmes). C’est cet échange et donc notre première rencontre que vous allez écouter aujourd’hui. 

Pourquoi ai-je attendu 2 mois pour la publier ? Car Marie est intervenue dans le cadre d’une rencontre de la Ruche, l’association des femmes francophones à Munich, mardi 3 décembre 2019. Un joli introduction dont je voulais garder la surprise. Maintenant, pour celles qui étaient présentes mardi dernier, vous aurez la version longue et pour ceux et celles qui n’étaient pas là, vous allez pouvoir savoir comment Marie est passée des neurosciences aux madeleines. 

Il y a 2 versions : une version montée et donc plus courte et en cadeau, caché derrière la porte du calendrier de l’Avent du 6 décembre, une version uncut. L’occasion de voir un peu l’envers du décor de la création de podcast. 

Cet épisode est long mais le parcours de Marie est riche, passionnant, original et courageux. On aborde de nombreux sujets qui toucheront certainement les uns ou les autres au gré de leur histoire et problématiques.

Je vais donc m’arrêter là et vous encourager à écouter Marie. Si vous avez besoin d’un shot de passion et d’énergie, vous allez être servi(e) !

Résumé de l’épisode, adresses et liens utiles

Un parcours initiatique

Clermont Ferrand et sa cathédrale gothique

Clermont Ferrand et sa cathédrale gothique

Marie est “alsacienne pure souche”. Elle naît dans un petit village dans les environs de Mulhouse. Son parcours scolaire est brillant et c’est donc naturellement que Marie se retrouve à passer un Bac S comme le font souvent les élèves doués mais qui n’ont pas encore un projet concret pour leur avenir.

Passionnée par la langue allemande, elle passe un Abibac (un bac franco-allemand) et au lieu de se décider pour une classe préparatoire, elle décide d’approfondir ses connaissances de la langue de Goethe. Et pour ce faire, elle fait un choix original : elle part à Clermont-Ferrand ! Rapidement, elle se rend compte que le niveau est très faible et l’enseignement peu intéressant. Mais ce temps passé loin de sa famille et ses racines est propice à l’introspection et lui permet de trouver la voie qui va l’occuper ces prochaines années et ce, à la faveur d’un cours de psychologie sociale.

Si elle considérait au départ cette matière comme une science molle et une voie poubelle (les a priori de notre éducation :)), c’est une révélation et elle décide donc de poursuive ses études à l’université de psychologie à Strasbourg.

On parle également à ce moment des différences de sélection à l’entrée de l’université en la France et l’Allemagne. Chez nos voisins, le processus de sélection est extrêmement difficile. On parle de Auswahlverfahren.

De Strasbourg à Munich en passant par Vienne et de la psychologie aux neurosciences

Vienne, capitale de l’Autriche et étape Erasmus de Marie

Vienne, capitale de l’Autriche et étape Erasmus de Marie

Dès son arrivée à la fac, Marie veut partir à l’étranger et fait une demande pour partir étudier à Vienne en seconde année dans le cadre d’un programme Erasmus. Elle découvre, dans la ville de Freud et à son étonnement, une approche de la psychologie plus pratique et scientifique. On s’intéresse au fonctionnement du cerveau et aux raisons qui motivent nos choix.

C’est aussi à Vienne qu’elle rencontre son ex-compagnon, étudiant en architecture à Munich, raison qui la conduira dans la capitale bavaroise.

 Après sa licence en psycho à Strasbourg, elle se lance dans un Master trinational en neurosciences entre Bâle, Freiburg et Strasbourg. Le deuxième déclic qui lui fait changer à nouveau de voie est un cours de neuropsychologie. Elle se rend compte à ce moment qu’une fois le diagnostic fait, il n’existe pas de moyens concrets d’aider le patient. Elle décide donc de faire de la recherche en neurosciences pour pouvoir justement contribuer à améliorer concrètement les choses.

L’arrivée à Munich : de Max Planck à la LMU

Dans le cadre, de son master, elle part faire un stage à l’Institut Max Planck à Munich. Avant son arrivée, elle se sépare de son ami mais profite de cette nouvelle expérience pour découvrir Munich en été et faire son stage dans cette institution prestigieuse.

C’est à ce moment également qu’elle rencontre celui qui va devenir son mari et qu’elle décide de rester pour faire un stage de 1 an. Peu intéressée par le modèle de souris sur lequel elle travaille, elle décide finalement de faire sa thèse sur un modèle de drosophile et rentre à la LMU. Elle décroche une bourse et son avenir semble tout tracé. Mais, Marie se rend compte que le milieu de la recherche est en fait très politisé et n’arrive pas à trouver du sens dans ce qu’elle fait. Après mûre réflexion, elle décide de quitter cette voie qui ne la rend pas heureuse. Si le processus de réflexion est long, le passage à l’acte est rapide. Elle est persuadée d’avoir fait le bon choix. Reste maintenant à dessiner la suite… et cela commence par un constat pragmatique.

La période Kochhaus : rencontre d’un mentor et coup de coeur pour la gastronomie

Magasin Kochhaus à Haidhausen : © Kochhaus

Magasin Kochhaus à Haidhausen : © Kochhaus

Marie doit trouver du travail car, en quittant la LMU, elle dit adieu à une bourse très confortable. Contre toute attente, elle trouve rapidement un emploi dans un secteur assez inattendu au vue de son parcours : un magasin d’alimentation. À l’origine de cette opportunité, il y a la rencontre avec le gérant de la franchise qui va devenir son mentor. Marie nous explique comment il a su détecter et encourager son potentiel. Embauchée en tant que Team Manager, elle devient rapidement Store Manager et gère une équipe de 20 personnes. Elle touche à toutes les missions clés dans le développement d’un commerce.

L’étape Kochhaus, c’est aussi la découverte ou plutôt la redécouverte d’une passion pour la milieu de la gastronomie, et celui de la pâtisserie en particulier. Marie se rend compte qu’elle contribue bien plus au bonheur des gens en leur vendant un bon plat qu’en faisant de la recherche. Elle décide aussi, encore une fois, d’abandonner ces stéréotypes qui voudraient que la pâtisserie ne soit pas un vrai métier et se lance dans un CAP en candidate libre.

Elle est enceinte de 7 mois quand elle passe l’examen qu’elle réussit. C’est le conjonction de plusieurs facteurs qui vont la pousser à lancer son activité.

La création de Modern Bakery

En devenant maman, Marie se rend compte que son statut change dans son entourage allemand. C’est la première fois d’ailleurs qu’elle ressent un tel choc culturel avec la France. Après 3 mois de congés maternité, elle décide de retourner travailler mais sa décision choque et elle ne trouve plus sa place. En parallèle, son mentor vend la franchise. Enfin, au fond d’elle-même, elle savait qu’il faudrait qu’elle lance sa propre activité si elle voulait continuer à évoluer. Tous ces éléments lui donne la dernière impulsion pour créer Modern Bakery.

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On parle ensuite des différentes étapes de la création : le parcours du combattant pour faire reconnaître son CAP, les aides dont elle a pu bénéficier, les réglementations propres à l’Allemagne et la définition de son offre et de sa cible. Comme Marie doit louer une cuisine professionnelle, elle doit produire du volume. C’est donc naturellement qu’elle décide de s’adresser aux entreprises. De même, elle limite la variété des madeleines qu’elle produit. Enfin, elle se sert de ses études pour construire sa mission et sa vision : redonner ses lettres de noblesse à la madeleine artisanal et en faire un cadeau d’entreprise vecteur de plaisir et de fidélisation. Elle explique d’ailleurs cela très bien sur sa chaîne YouTube.

Les bonnes adresses de Marie B.

Suite de l’article demain (samedi 7 décembre)