5 clés pour dire adieu à 2022 et commencer 2023 au top

Initialement, ces vidéos ont été publiées sur Instagram entre Noël et le jour de l’an. Je me suis rendue compte - un peu après la bataille - que celles-ci avaient été toutes tronquées. Histoire qu’elles voient quand même le jour au complet, je les mets dans cet article de blog ainsi qu’un support ou bien des références pour creuser les différents exercices dont je vous parle.

Jour 1 : faire un bilan objectif mois par mois de l’année passée

Quand on approche de la fin de l’année, dans cette période de flottement entre deux grandes fêtes, on aimerait accélérer le temps et démarrer tout de suite une nouvelle page, comme si on pouvait faire table rase du passé et que la promesse de repartir de zéro nous permettait de penser devenir un être nouveau.

L’être humain ne fonctionne pas ainsi. Il est dotée de mémoire : cela peut être un lourd bagage mais quand on tire les apprentissages des épreuves qu’on traverse, c’est aussi un immense avantage.

Plutôt que de mettre 2022 rapidement sous un tapis, je vous propose plutôt de rembobiner le film de cette année et de vous le repasser mois par mois à la lumière de 4 questions :

  1. Quels ont été les événements marquants ?

  2. De quoi suis-je fière ?

  3. Qu’est-ce qui a été lourd, difficile ?

  4. Quel était mon état général (un mot, une émotion et idéalement une note sur 10) ?

Plusieurs avantages à opérer ainsi :

  • contextualiser les choses ;

  • se rendre compte que nos émotions positives et négatives, nos victoires et nos échecs s’alternent ;redonner sa juste importance et sa juste place aux événements ;

  • célébrer les bons moments ;

  • tirer les leçons utiles et enfin rendre un dernier hommage à l’année écoulée comme quand on regarde un vieil album photo (une manière de faire son deuil).

Vous pouvez télécharger ici un support pour réaliser votre bilan mois par mois.

Jour 2 : clore les tâches inachevées en écrivant une lettre (ou des lettres) !

Dans leur ouvrage Sortir du deuil, Anne Ancelin Schützenberger et Éveylne Bissone Jeufroy expliquent que « nous avons tous des deuils non faits qui se sont accumulés au fil du temps. Ils concernent aussi bien la mort d’un être cher qu’une rupture amoureuse, la perte d’un ami, de son pays, de sa maison, d’un emploi ou d’une entreprise, une mise à la retraite ou l’impossibilité de réaliser un idéal professionnel (par exemple, devenir peintre, médecin, ingénieur…), ou bien la perte d’une partie de son corps due à la maladie ou à la suite d’un accident, ou encore la disparition de son animal de compagnie. »

En effet, toute perte nécessite un travail de deuil et si celui-ci n’est pas fait, nous ruminons ces tâches inachevées. Les travaux de Kurt Lewin et Bljuma Zeigarnik à ce sujet montrent que le cerveau garde en mémoire plus intensément une information incomplète que complète. Cet état d’attente se manifeste par un état intérieur de tension, d’inconfort et de malaise qui s’évanouit peu à peu à partir du moment où la tâche est complétée. Les tâches inachevées occupent donc une place plus importante dans notre cerveau et si elles sont nombreuses, elles peuvent finir par complètement le parasiter.

Il existe un outil très simple pour permettre de faire son deuil : écrire une lettre. Comme le rappelle la psychanalyste Alice Miller, « ce n’est pas le traumatisme en lui-même qui rend malade, mais le désespoir total, inconscient et refoulé de ne pas pouvoir s’exprimer au sujet de ce que l’on a subi, de n’avoir pas le droit de manifester de sentiments de colère, d’humiliation, de désespoir, d’impuissance ni de tristesse, ni même le droit de les vivre ».

Le deuil passe donc d’abord par les mots écrits et/ou dits qui permettent d’exprimer son ressenti et ses émotions et de clore la tâche inachevée, étape essentielle pour avancer et construire de nouveaux projets.

Le rituel de la lettre est un deuil symbolique qui permet de s’alléger. Vous pouvez vous adresser à une personne, à une ancienne version de vous-même, à une situation. À chacun de créer son rituel.

Pour la lettre, vous pouvez procéder ainsi :

  1. Écrire en livrant tout ce qu’on a sur le coeur

  2. Lire ce que vous avez écrit à voix haute

  3. Brûler (ou faire disparaître la lettre d’une autre manière)

  4. Boire un verre d’eau pour clore le rituel.

Et vous, à qui allez-vous écrire une lettre ?

Jour 3 : fixer une intention 2023 à l’aide d’un mot !

Au lieu de réfléchir en termes d’objectifs et de dresser une longue liste de tout ce que vous voulez accomplir, je vous invite à réfléchir à une seule et unique question : comment avez-vous envie de vous sentir en 2023 ?

La motivation ne peut pas se baser uniquement sur la volonté. Elle est beaucoup plus forte quand ce vers quoi on tend est empreint d’émotion. En vous connectant à l’émotion que vous avez envie de ressentir, vous serez assuré.e de faire le plein d’énergie.

Pour rendre cette connexion encore plus facile et pouvoir y revenir à tout moment dans l’année, choisissez un moment qui définit cet état désiré. Cela peut être un adjectif mais vous pouvez lui préférer également un nom commun, une image, une métaphore. Libre à vous. Il faut simplement que ce mot vous parle et qu’à sa seule vocation, il vous charge d’énergie et puisse agir comme un phare sur votre cheminement de 2023.

En guise d’exemple, j’avais choisi “quête” en 2022 et cette année, c’est le mot “feu d’artifice” qui m’accompagnera !

Jour 4 : préférer les micro-ajustements aux grands changements

Et si vous envoyez valser vos grandes résolutions, vos changement radicaux, vos transformations complètes ? Si vous réfléchissez à votre parcours de vie jusqu’à présent, qu’est-ce qui vous a permis de changer positivement ?

Bien souvent, un changement profond et pérenne prend du temps et est le fruit de multiples petits pas. La newsletter d’Ella Woodward, fondatrice de Deliciously Ella, une application pour se nourrir le corps et l’esprit, m’a beaucoup parlé. Elle y dénonce le fait de céder - sous l’assaut du discours ambiant et des campagnes marketing - aux sirènes du “nouveau moi” à chaque nouvelle année comme si nous n’étions à présent qu’une version inférieure de nous-mêmes. Cette frénésie des grandes résolutions crée une pression irréaliste et ceci explique que la plupart d’entre nous abandonne au bout de quelques semaines.

Au lieu de vous fixer des objectifs dignes de superwoman, préférez des micro-ajustements qui vous mettent sur la voie du mieux. Cela peut-être : se coucher une heure plus tôt, se balader dans la nature à la pause de midi, prendre 5 minutes par jour pour écrire votre flot de pensée.

Pour être sûre de ne pas oublier, je vous propose d’écrire sur un support de votre choix et facilement accessible & visible les petites choses qui vous font du bien, vos petits rayons de soleil quotidien et de vous engager à faire au moins une de ces activités une fois par jour.

Pour vous inspirer, je vous ai préparé ici un bingo des petites choses qui me font du bien.


Jour 5 : se rappeler fréquemment du futur

Comme on l’a vu précédemment, les bonnes résolutions de début d’année ont l’espérance de vie d’un flocon de neige avec les températures actuelles ! 

Rien d’étonnant, quand on connaît le fonctionnement du cerveau. Pour pouvoir atteindre plus facilement vos objectifs, voici 2 choses à savoir.

Point n°1 : Les neurones communiquent entre eux par signaux électro-chimiques et à chaque connexion, leur capacité de communication se renforce. On appelle ça la neuroplasticité.

Sous l’effet de contact répété, un petit chemin neuronal se transforme en autoroute. Ainsi, les expériences que nous vivons modifient en permanence la structure de notre cerveau en créant ou renforçant de nouvelles connexions. 

En modifiant notre activité pendant un temps aussi court que 8 semaines, un choix délibéré peut modifier nos capacités cérébrales qui, à leur tour, vont modifier nos comportements.

Point n° 2 : Le cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et penser que c’est la réalité. 

Ainsi, en rêvant de manière aussi vivante que possible votre objectif, en considérant le futur comme votre présent, vous changez la structure de votre cerveau et vous pouvez influencer vos comportements !

Par ailleurs, contrairement à ce qu’on a pu nous dire, le cerveau possède cette malléabilité, quel que soit notre âge.

Pour en savoir plus sur le sujet, je vous conseille ce TedX.

Enfin, il a été démontré qu’une bonne résolution en lien avec une attente matérielle engendrait une motivation beaucoup moins durable que des résolutions intrinsèques. Ces dernières se regroupent autour 3 besoins fondamentaux : l’appartenance à un groupe (famille, équipe, entreprise etc.) le besoin de progression, de compétence, de dépassement de soi et la recherche d’autonomie, de faire ce que nous décidons. Ces trois sources de motivations donnent du sens à nos objectifs de changement et agissent comme de véritables moteurs.

Pour changer en profondeur, savoir activer l’une de ces trois sources sera plus efficace qu’une décision imposée par les contraintes externes ou par une récompense matérielle dont l’effet bénéfique ne sera que provisoire.

Les personnes les plus accomplies sont toutes habitées par des objectifs forts motivés par un moteur interne.

Quel est le vôtre ? Si vous avez besoin d’aide pour l’identifier, l’atelier Ikigai est un excellent outil pour trouver votre raison d’être et avoir enfin le déclic pour être épanoui.e professionnellement. J’en propose deux en janvier. Tous les détails sont ici.

N’hésitez pas à me partager les exercices auxquels vous vous êtes prêtés et/ou à compléter la liste !